L’extrême droite et ses idées gagnent malheureusement du terrain au plan international et national.
La solution fasciste séduit une fraction grandissante de l’oligarchie pour maintenir son pouvoir car la voie démocratique lui semble plus périlleuse et plus coûteuse que la solution totalitaire en période crise économique de domination et de reproduction du capital. Le désespoir d’une partie de la population sert de terreau à ces politiques.
Ainsi, l’extrême droite impose son agenda et ses thèmes de confrontation et de percussion dans le débat public, relayé par des canaux médiatiques en continu,
L’ethnicisation des rapports sociaux, la communautarisation des représentations et la normalisation autoritaire de la vie sociale, sont en passe de devenir un mode d’analyse et de gouvernement.
Au plan international, les mêmes phénomènes sont à l’œuvre. Ce qui se passe actuellement en Israël avec l’extrême droite sioniste qui danse à Jérusalem devant l’Esplanade des Mosquées en feu, en Turquie avec la volonté d’interdire le HDP (Parti Démocratique des Peuples) ou encore en Colombie avec les meurtres des animateurs du mouvement populaire, en sont la triste illustration.
En France, le gouvernement Macron utilise cela comme autant d’épouvantails et d’écrans de fumée (séparatisme, islamo-gauchisme).
Le résultat c’est qu’un saut qualitatif vient d’être franchi avec les appels de militaires factieux ainsi que les syndicats d’extrême droite dans la police qui veulent dicter au gouvernement la marche à suivre.
En effet, quand une fraction de l’appareil d’état, dont l’un a pour rôle la protection de la population à l’intérieur, l’autre d’assurer notre sécurité face un ennemi extérieur, désigne une grande partie de nos concitoyens comme des ennemis intérieurs à mater, c’est qu’il y a péril en la République et son contrat social.
Ce dont nous avons besoin c’est de nous rassembler autour des vraies causes communes qui nous unissent et qui constituent historiquement et au quotidien nos raisons de vivre en commun.
Il s’agit au premier chef de la question sociale et la redistribution de la richesse produite.
Le consentement ne peut se faire quand une minorité se gave et méprise quand une autre partie de la population se paupérise.
C’est donc la question de l’égalité et de la citoyenneté qui doivent reprendre le dessus pour redéfinir l’intérêt général.
C’est ce que nous portons, partout où cela est possible, dans les élections départementales et régionales en cours.
C’est ce que porte bien sûr, Jean-Luc Mélenchon, notre candidat à l’élection présidentielle, pour ouvrir une perspective politique sociale, écologique et démocratique face à la décomposition en cours et au péril possible de l’extrême droite et de ses idées.
C’est aussi la raison pour laquelle nous travaillons à organiser la riposte unitaire et citoyenne autour de l’appel « pour les libertés, contre les idées d’extrême droite » dont nous sommes parmi les initiateurs et signataires avec l’objectif d’une grande mobilisation nationale le 12 juin.
Hélène Le Cacheux et Jean-Christophe Sellin, co-coordinateurs nationaux du Parti de Gauche