Nous sommes tous des femmes comme les autres!
L’austérité est une orientation politique suicidaire pour les peuples européens. La France se tire une balle dans le pied quand elle gèle les salaires et les prestations sociales. Elle se fait Hara-kiri quand elle saccage ses services publics, quand elle privatise les fleurons de l’industrie ou ses grands travaux. Elle se jette dans le gouffre quand elle confie aveuglément son destin à la troïka et ses normes comptables insensées.
Chaque citoyen vivant sur le sol européen subit de plein fouet ces choix. Il est brutalement plongé dans la misère et la précarité. Isolé, stigmatisé voire expulsé avec une violence inouïe. Mais plus que chaque homme dans cette situation, les femmes subissent avec une violence redoublée ces reculs.
Parce qu’elles occupent les emplois les plus précaires, les femmes sont les variables d’ajustement des coupes budgétaires permettant de garantir les rentes des actionnaires. 8 travailleurs pauvres sur 10 sont des travailleuses. Carrières en dents de scie, chômage et temps partiel imposé sont avant tout féminins. Une situation qui les plonge souvent dans une dépendance insupportable. L’austérité et le piétinement du droit du travail qui l’accompagne, symbolisé récemment par l’accord made-in-medef, aggravent la situation des femmes sur le marché du travail.
Parce que le droit à disposer de son corps est une lutte quotidienne qui s’appuie sur le service public de santé, sa privatisation organisée est un attentat contre les femmes. Elle annonce la réduction drastique des maternités, créant des déserts médicaux inacceptables. Elle ferme des centres IVG, trop peu rentables, remettant directement en cause le droit à l’avortement. Elle freine l’égalité devant la contraception en refusant le remboursement universel de la pilule.
Parce que notre modèle consumériste, exacerbé par l’austérité, prend en otage la production culturelle, le corps des femmes est en permanence utilisé comme une marchandise dans la publicité, le cinéma, la musique ou la littérature.
Nous, hommes de gauche, combattons l’austérité pour ses conséquences désastreuses sur la société mais aussi en particulier sur les femmes. Nous participerons à la marche des femmes contre l’austérité, le 9 juin !
Eric Coquerel, Conseiller Régional Ile de France
Gabriel Amard, Président de l’association la Gauche par l’exemple, association des élus du Parti de Gauche
Guillaume Etievant, Economiste, Fondation Copernic
Benoit Schneckenburger, philosophe
François Longérinas, militant du mouvement coopératif, secrétaire national du Parti de Gauche aux Alternatives concrètes
Manuel Bompard, secrétaire national du Parti de Gauche
Bastien Lachaud, secrétaire national du Parti de Gauche
Jean-Charles Lallemand, secrétaire national du Parti de Gauche
Romain Jammes, co-responsable de la commission féminisme du PG
Philippe Levaillant, Chargé de mission ESS, Parti de Gauche Cergy
Gilbert Déverines, militant CGT et communiste
Bruno Fischer, journaliste, militant associatif
Pierre Le Saout, Parti de Gauche Rouen
Florent Bussy, Parti de Gauche Dieppe
Patrice Voir, maire adjoint PCF Grenoble
Gilles Remignard, Vice Président FDG ,PCF Communauté d’Agglomération les Lacs de l’Essonne à l’Economie Sociale et Solidaire
Jean-Luc Varin, Parti de Gauche 76
Jean-Luc Dron, Co-secrétaire du comité PG des Hautes Falaises (76)
Laurent Abrahams, co-secrétaire du PG Montreuil
Alexis César, militant associatif
Benoît Rey, syndicaliste et militant du Parti de Gauche
Mathias Malwé Parti de Gauche 75
Lucas Gomez Toscano, cofondateur de l’association Féministe/LGBT Les efFRONTé-e-s
Yannick Chenevoy, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne, militant Attac, LDH et PG71
Thierry Lescant, Parti de Gauche Paris XXème
Laurent Ayrault, Parti de Gauche 59
Pierre Ducret – Paris-19e – Documentaliste
Philippe Gastrein, co-secrétaire départemental PG 12
Christian Rodriguez, Front de Gauche des Latinos
Thomas PIZARD, Parti de Gauche Avignon
Olivier Chantraine, PG – Comité Lille Métropole