Le grave dysfonctionnement du réseau national Orange le 2 juin au soir a eu des conséquences dramatiques sur des vies humaines.
Une indisponibilité de certains équipements assurant une passerelle entre la voix sur IP (mobile sur internet) et le réseau cuivre (RTC) en serait la cause immédiate. Mais la cause profonde de ce dysfonctionnement qui fait hélas suite à d’autres incidents plus localisés, en Bretagne en particulier, est à rechercher dans le sous-investissement chronique dans les réseaux, dans la perte de compétences par manque de techniciens et transferts vers les constructeurs, dans le recul des exigences qualité.
La déréglementation et la financiarisation du secteur des télécoms sont à l’origine de cette dégradation. Seule une renationalisation sous forme de socialisation de ce secteur pourra permettre un retour du service public au profit non pas des actionnaires mais des usagers.