Le toujours plus sécuritaire se renforce!
Après avoir lancé la conférence de consensus en septembre dernier, à la suite de la remise du rapport de la présidente du jury de la dite conférence, la ministre de la justice s’engage dans un plan « ambitieux » et …. alloue 33 millions d’euros à la sécurité des établissements pénitentiaires. Cette somme représente l’équivalent de ce qui aurait pu permettre un recrutement de 800 personnels dans les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) et les moyens accompagnant cette création. Cette décision aurait pu être l’amorce d’une politique ambitieuse de prévention de la récidive. Mais telle n’est pas la priorité!
Alors que l’administration pénitentiaire alloue déjà environ 80% des moyens dans les prisons à la sécurité (garde, dispositifs anti-évasion,…) et le reste à la réinsertion (éducation, culture, préparation à la sortie,…) et que le secteur privé y prend une place de plus en plus importante, faisant des prisons des sources de profits pour de grands groupes industriels, ces derniers choix, dans la continuité de ceux de la précédente majorité, sont désastreux.
Madame TAUBIRA semble plus sensible aux sirènes sécuritaires qu’à la mise en oeuvre pourtant urgente par ces temps de surpopulation carcérale historique, d’une politique raisonnée de déflation carcérale grâce au développement de peines alternatives qui requièrent des moyens humains importants, tout en ayant fait leur preuve en matière de lutte contre la récidive.
Le Parti de Gauche exige la mise en application urgente d’une politique pénale alternative qui place « L’Humain d’abord », afin de répondre tant au désarroi de nombreux personnels pénitentiaires qu’à la question cruciale de la récidive.