Un collectif guadeloupéen rassemblant plus d’une trentaine d’organisations syndicales et citoyennes est mobilisé depuis le 17 juillet contre l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers et contre l’extension du pass sanitaire.
Depuis plus de 4 mois les réunions syndicales, meetings populaires et marches se sont succédés toutes les semaines, y compris en pleine 4ème vague, particulièrement meurtrière et traumatique pour l’archipel, et malgré un confinement et un couvre-feu renforcés.
Aucune indication d’un possible dialogue n’est jamais venue du gouvernement. Les suspensions de personnels, bien que repoussées en raison de la quatrième vague ont été maintenues pour finalement devenir effectives le 15 novembre, date de début de la grève générale. À l’heure actuelle, les services de santé sont totalement délabrés et le droit à la santé n’est plus respecté et assumé par l’état.
Nous rappelons que près de 70% de la population n’est pas vaccinée, l’application du pass sanitaire soulève donc des problèmes de société insolubles. Les services de pompiers, par exemple, fonctionnent grâce à leur professionnalisme : une grande majorité d’entre eux n’est pas vaccinée et pourtant réquisitionnée malgré les menaces de suspension !
À tous ces problèmes il faut ajouter une longue liste de problématiques non résolues depuis de nombreuses années, au premier rang desquelles figurent notamment le problème de distribution de l’eau ou l’empoisonnement du territoire par le chlordécone.
Les décisions aberrantes, l’indifférence et les mensonges des autorités laissaient entrevoir cette situation explosive plus que prévisible.
Comme à son habitude, le gouvernement de Mr Macron a choisi d’ignorer l’évidence pour laisser à dessein la situation dégénérer. Il continue dans sa logique de pourrissement et de diabolisation pour justifier ensuite une répression féroce.
Les guadeloupéens ne sont pas dupes de cette stratégie et l’annonce d’envoi de renforts de CRS par le ministre Darmanin confirme la stratégie habituelle de la macronie en matière de conflits sociaux.
Le Parti de Gauche tient à affirmer ici son soutien au collectif mobilisé depuis plus de 4 mois. Comme l’OMS, nous pensons que l’obligation vaccinale n’est pas la solution; d’autant qu’elle est imposée sous forme de Pass sanitaire qui contraint et contrôle la population. Cette crise relève un fossé creusé par des décennies d’incurie gouvernementale en matière d’égalité , de services publics et de politique de santé.
Le gouvernement Macron-Castex doit prendre la mesure réelle de la situation guadeloupéenne en ouvrant des négociations.