Le rapport de la Cour des comptes paru ce jeudi 2 décembre pointe la gestion des remplacements des enseignant.e.s. Selon la Cour des comptes, deux tiers des absences seraient liées à l’organisation scolaire elle-même (formation continue, examens, sorties scolaires …).
Confortant la vision de l’oligarchie vis-à-vis des fonctionnaires et du service public, cette juridiction montre à nouveau du doigt les enseignant.e.s absentéistes. Pour la névrose libérale de réduire les dépenses publiques, ils représentent un coût sur lequel des économies devraient être réalisées.
La Cour des comptes pointe surtout dans son rapport les enseignants du second degré. Il est plus facile de se mobiliser en collège ou lycée car tous les collectifs de travail n’ont pas encore été détruits contrairement au primaire où il n’y a quasiment plus de formation continue.
Alors qu’un plan de recrutement pluriannuel d’enseignant.e.s est urgent pour pallier la destruction de 57000 postes par Jean-Michel Blanquer, entre 2009 et 2012, la Cour des comptes propose l’austérité la plus libérale. Elle préconise qu’ils aient leur formation continue pendant leur temps libre plutôt que sur leur temps de travail. Elle propose aussi de supprimer l’avancement par échelon au profit d’un avancement au mérite, dans sa logique managériale.
La Cour des comptes n’a que faire de la mission de service public et de la complexité du métier d’enseignant-e.
Plutôt que la pédagogie et la qualité d’accueil des élèves, elle n’a qu’une vision comptable pour le seul intérêt privé de la classe dirigeante.
Le Parti de Gauche s’oppose à la vision managériale de la Cour des comptes, défend l’école publique, laïque et gratuite pour toutes et tous, sur l’ensemble du territoire, et demande un recrutement massif de professeurs à la hauteur des besoins.