Nous avons appris l’incarcération de notre camarade Oumar Mariko président du parti ami SADI après deux jours de garde à vue. Il est accusé ainsi que deux autres personnes d’avoir tenu et diffusé des propos qualifiés d’injurieux contre le Premier ministre Choguel Kokala Maïga. Le parquet a fixé au 15 février prochain la comparution d’Oumar Mariko et de ses deux co-accusés.
Oumar Mariko a traité Choguel Kokala Maïga de « menteur » mais ses propos ont été tenus dans un enregistrement vocal privé qui n’avait pas vocation à se retrouver dans le domaine public. L’enregistrement a donc probablement été dérobé de façon illégale, afin de nuire.
Il s’agissait en l’occurrence de dénoncer les propos tenus par Choguel Kokala Maïga mettant en cause l’insurrection populaire du 26 mars 1991 qui a renversé la dictature néo-coloniale de Moussa Traoré. Une insulte aux martyrs (plus de 200 morts !) et une remise en cause du verdict qui a condamné le mentor de Choguel Kokala Maïga à la peine de mort.
L’insulteur n’est donc pas dans cette affaire celui qu’on croit ! Des propos privés tenus par Oumar Mariko en réaction à un déni de l’histoire se retrouvent ainsi manipulés par le pouvoir, nous connaissons ces procédés pratiqués habituellement par des pouvoirs autoritaires et révisionnistes.
Le Parti de Gauche exige la libération immédiate d’Oumar Mariko et de ses camarades.
Le Parti de Gauche demande aux autorités de la Transition de ne pas se tromper d’ennemi. Ce qu’il faut combattre c’est la corruption qui empêche ce magnifique pays de se développer normalement. Restaurer la paix et la sécurité et améliorer les conditions de vie des Maliennes et des Maliens sont les deux objectifs dont nous pensons que les autorités de la Transition sont pleinement conscientes : qu’elles s’y tiennent !