Pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
Après 131 jours de grève de la faim (et la perte de 35 kg sur 90), le prisonnier palestinien Kayd Alfasfouss arrache sa liberté le 5 décembre 2021 des geôles israéliennes. Le 4 janvier 2022, Hicham Abou Hawash arrête sa grève de la faim après 141 jours de résistance et un accord de libération fixée au 26 février (perte de 37 kg sur 86).
Les défenseurs des droits humains, dont nous sommes, se félicitent évidemment de ces victoires contre l’injustice et contre l’occupation imposée au peuple palestinien. Mais cette injustice cruelle est malheureusement toujours là. 4600 Palestinien.ne.s sont encore détenus par Israël, dont certains depuis plus de 30 ans. 500 sont incarcérés sans inculpation ni procès, dans le cadre de la détention administrative. Cette pratique moyenâgeuse consiste à arrêter (kidnapper serait le terme approprié) toute personne pour une durée de 6 mois indéfiniment renouvelable. Le détenu ne connait pas les raisons de son arrestation et son avocat n’a pas accès au dossier. La seule raison, quand elle est communiquée, se contente d’évoquer la menace à la sécurité de l’État.
Utilisant la seule arme qui leur reste, plusieurs autres prisonniers administratifs mènent encore des grèves de la faim, individuelles ou collectives, pour protester contre les conditions de leur détention. Elle fait désormais partie intégrante de leur vie de prisonniers, face à l’incertitude de leur libération dans laquelle ils sont en permanence maintenus, et aux humiliations que leurs bourreaux leur infligent comme l’isolement, privation de sommeil, fouilles à nu, les coups, privation de visite, etc.
La semaine du 15 au 22 janvier 2022 a été décrétée semaine d’action pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, le Parti de Gauche soutient cette semaine.
Le Parti de Gauche ne peut accepter que de telles atteintes à la dignité humaine soient imposées au peuple palestinien (ni à aucun autre). Il dénonce les pratiques inhumaines de l’État d’Israël et appelle le gouvernement français et l’Union européenne à suspendre les accords de coopération avec lui, tant que durera l’occupation des territoires palestiniens.
Le parti de Gauche engage le gouvernement français à mettre à exécution le vote de l’Assemblée Nationale du 2 décembre 2014 reconnaissant l’État de Palestine.