La Cour des Comptes, meilleur porte-parole des politiques européennes d’austérité ?
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La Cour des Comptes fait dans la récidive. Elle trouve que la réduction des dépenses de l’ Etat et des collectivités locales ne va pas assez vite. Et comme le malade bouge encore, elle propose de lui asséner un coup fatal : 13 milliards de réduction en 2014 puis 15 en 2015 !
Dans son rapport, on retrouve tous les poncifs libéraux actuels : baisse des salaires, baisse des prestations sociales – hors minimas sociaux, cela doit être ce qui différencie une politique PS d’une politique UMP – baisse des pensions de retraite.
Mais elle sait aussi innover dans un sens qui plaira au Medef : l’augmentation du temps de travail proposée pour toute la fonction publique et territoriale.
Entre le président de la République qui passe son temps avec les patrons et la Cour des Comptes qui se range aussi sous la bannière des exigences patronales, le Medef peut être content : le changement de gouvernement ne le fait pas trop souffrir.
Avant le début du débat budgétaire annuel et la réforme des retraites, la grosse Bertha du « on ne peut pas faire autrement » a repris du service. Gageons que les 99% qui ne vivent pas de leur rente n’auront pas
l’intention de se laisser tondre sans rien dire. Les mobilisations de l’automne pour défendre les retraites sauront rappeler à François Hollande qu’il n’a pas été élu pour faire pire que Sarkozy.