Echec au roi Barroso à Lisbonne
Le ministre portugais des Finances Vitor Gaspar a démissionné lundi 1er juillet.
C’est un pion essentiel de Bruxelles, metteur en scène de l’austérité et de la saignée du peuple portugais, qui a cette fois été poussé vers la sortie.
C’est lui, qui répondant aux injonctions de la Troïka avait négocié le retour du Portugal sur les marchés au prix de coupes claires dans la fonction publique, de baisses des salaires et de l’envolée du chômage.
Vitor Gaspar a dû se résoudre au fait que sa potion était inefficace mais aussi indigeste pour les portugais qui depuis des mois résistent au diktat de la Commission Européenne et à la politique d’asservissement du gouvernement libéral de Pedro Passos Coelho.
Les libéraux sont aux abois et incapables de proposer une autre issue que la fuite en avant. Le portugais Barroso et sa bande ont ainsi déjà demandé au gouvernement de son propre pays de « maintenir le rythme des réformes ». Pedro Passos Coelho s’est aussitôt exécuté en nommant Maria Luis Albuquerque, ancienne secrétaire d’Etat au Trésor, et responsable des privatisations qui frappent le Portugal, pour prendre la place de Vitor Gaspar.
Les pions tombent à Lisbonne et les fous restent à Bruxelles.