La domination du Capital à l’échelle internationale est marquée par une concentration dans quelques mains, une financiarisation accrue et une logique spéculative délirante. Cela se traduit par des politiques toujours plus brutales contre les peuples, l’écosystème et la démocratie. L’extrême droite, sous différents avatars, offre ses services de chien de garde et place ses pions dans de nombreux pays. La période qui s’ouvre est explosive sur tous les plans.
– La crise géopolitique s’approfondit, avec la guerre d’Ukraine, et avec la volonté des États-Unis d’aller à l’affrontement avec la Chine (abandon de « l’ambiguïté stratégique »).
– L’accélération de la crise écologique et sa prise de conscience est patente.
– La dislocation des chaînes de production internationalisées, combinée avec la crise énergétique, crée une situation dans laquelle les banques centrales visent explicitement à plonger dans la récession les économies des États-Unis et, avec un certain retard, des pays européens.
– Elle l’est tout particulièrement en France. Là où d’autres pays européens tentent des palliatifs, le président Macron vient de marquer plus nettement sa volonté d’aller à l’affrontement, en particulier sur les retraites comme sur la non-taxation des super profits. Il refuse aussi toute politique de hausse des salaires. Cet entêtement, à contre-courant d’une partie des pays européens, peut-être en lien avec l’avortement de son CNR, est une conséquence de situation inédite de non majorité à l’Assemblée et du dynamisme de la NUPES …