Psychiatrie, la dérive sécuritaire dans l’Hérault
Lundi 26 mars 2012, un militant défenseur de l’environnement s’est rendu à la mairie de son village vers 18 h, ayant appris que le maire de sa commune, Loupian (Hérault), avait demandé le déclassement de l’unique zone terrestre Natura 2000 du village. Il a alors entamé une action non violente dans les locaux de l’hôtel de ville en s’enchaînant à la grille d’un puits.
Elus, gendarmes et pompiers se rendent sur place et décident, bien que l’action se déroule dans le calme, de l’hospitalisation d’office du militant par arrêté municipal !
48 heures plus tard, personne n’avait encore pu communiquer avec ce militant qui, aux dernières nouvelles est toujours hospitalisé d’office. La municipalité refuse de donner toute information. La gendarmerie indique que l’action troublait l’ordre public et que le militant présentait un danger… pour lui-même !
Depuis la promulgation de la nouvelle loi du 5 juillet 2011, une étape vient d’être franchie sur les hospitalisations psychiatrique sans consentement. Avec cette application très large du trouble à l’ordre public pourront être internés tous les militants et syndicalistes qui gênent les petites affaires des dirigeants aussi bien locaux que nationaux…
Le Parti de Gauche dénonce avec force cette atteinte scandaleuse et ubuesque portée à une liberté fondamentale, celle pour tout citoyen-n-e de s’exprimer de manière non-violente. Le Parti de Gauche appuie toutes les démarches qui permettront de libérer ce militant et faire cesser ce déni de République qui rappelle les pratiques des pires régimes autoritaires.
Hélène Franco