L’attaque faite par des colons israéliens la nuit du 26 février, a été qualifiée par l’ONG israélienne B’tselem de pogrom. « Hier, le régime suprématiste juif a mené un pogrom dans les villages autour de Naplouse. Ce n’est pas une « perte de contrôle ». C’est exactement à quoi ressemble le contrôle israélien. Les colons mènent l’attaque, les militaires la sécurisent, les politiciens la soutiennent. C’est une synergie. Le Huwarah Pogrom était une manifestation extrême d’une politique israélienne de longue date. Elle a été menée par l’État d’Israël. ». Sous le regard complice de l’armée, les palestiniens de Huwarah, près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, ont subi un véritable déchaînement de violence. Selon le croissant rouge palestinien, au moins 35 maisons ont été incendiées et 40 autres partiellement endommagées. Plus de 100 voitures ont été incendiées ou détruites. Un mort, secouriste de 37 ans, et plus de 100 blessés.
Cette attaque fait suite à la descente de l’armée israélienne, de jour, dans la ville de Naplouse où une dizaine de palestiniens ont été tués et une centaine blessés. L’utilisation de balles dum dum destinées à causer de très graves blessures a été signalée.
Comme attendu, le nouveau gouvernement dominé par l’extrême droite religieuse donne un coup d’accélérateur à la politique de colonisation. 40% de la Cisjordanie est sous domination des colons. L’annexion est en marche sous les yeux indifférents de la communauté internationale. La limitation des prérogatives de la Cour Suprême, que le gouvernement prépare, vise aussi et surtout, à éliminer tous les obstacles pouvant ralentir cette annexion.
Les puissances qui aujourd’hui défendent, à juste titre, le droit international et l’inviolabilité des frontières en Ukraine, devraient déployer autant d’énergie concernant la violation des droits nationaux de la Palestine. C’est bien grâce à leur assistance (politique, économique, militaire, scientifique), qu’Israël peut se sentir impunément au-dessus de toute loi et à l’abri de toute sanction !
Le Parti de Gauche dénonce une fois de plus violence contre le peuple Palestinien, réaffirme son soutien au BDS et demande instamment que le gouvernement français et l’UE sanctionnent l’Etat d’Israël à la hauteur de ses crimes.