Appel au rassemblement contre les gaz et huile de schiste

On aurait pu croire qu’au moins en France, face aux enjeux climatiques et grâce à la loi du 11 juillet 2011, la question des gaz et huile de schiste avait été enterrée.

Cependant, depuis que le Conseil d’Etat a renvoyé devant le Conseil Constitutionnel le 12 juillet dernier la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) qui concerne l’article 1 de la loi de juillet 2011 interdisant l’exploitation des mines d’hydrocarbure par fracturation hydraulique, et l’article 3 visant à abroger les permis de recherche ayant recours à cette technique, nous ne pouvons que constater qu’en se focalisant sur la technique tout en minimisant le problème de la fracturation, les lobbies se voient ouvrir une nouvelle porte d’entrée.

En effet le 30 août prochain, le préfet du Gard, Hugues Bousiges, va remettre aux maires de quinze communes1 un rapport prônant la recherche sismique. Celle-ci se base sur l’émission d’ondes acoustiques artificiellesqui, réfléchies par les couches géologiques, permettraient de produire une image du sous-solet donc d’évaluer les réserves. Pour ce faire, des camions de 20 à 30 tonnes parcourent le terrain, augmentant le risque en créant ces ondes, de provoquer des éboulements de roches dans l’eau souterraine, qui devient alors non-potable.

En outre, ne nous leurrons pas : toute recherche de gisement d’hydrocarbures aboutit inévitablement, en cas d’évaluation positive, à rechercher et favoriser son exploitation.

Le Parti de Gauche condamne fermement cette course folle au productivisme, et soutient l’appel des maires du Gard et des collectifs qui appellent au rassemblement contre toute extraction et l’exploitation des gaz et huile de schiste.

Le Parti de Gauche appelle donc ses militant-e-s à se mobiliser le vendredi 30 août à 14h, devant la préfecture de Nîmes.

http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article603