Jénine. Quand l’histoire se répète, c’est souvent sa face sombre qui revient
Les images de la récente agression Israélienne (la plus récente menée par Tsahal en Cisjordanie occupée) en date des 3 et 4 juillet contre le camp de réfugié.es de Jénine nous renvoient clairement à la tragédie de 1948 où des centaines de milliers de palestinien.nes furent chassés, quand ils ne furent pas tués, de leurs terres et de leurs maisons sous la menace des armes.
En pleine nuit, enfants sous les bras ou sur le dos, les parents accourent dans la panique générale en dehors de leur habitat. L’armée de l’envahisseur israélien intime l’ordre d’évacuation à plus de 4 000 personnes, tandis que les drones balancent la mort depuis le ciel en appui à des troupes au sol et que les bulldozers ravagent les rues.
Des centaines de blessé.es, plus de 12 tué.es, certains auraient peut-être été sauvés si l’armée n’avait pas ajouté l’abject à l’innommable en empêchant les équipes de secours de leur venir en aide. Et lorsque certain.es parviennent à l’hôpital, c’est sous les tirs de bombes lacrymogènes qui envahissent l’hôpital qu’ils sont accueilli.es.
Les infrastructures sont délibérément saccagées, eau et électricité coupées, maisons détruites ou occupées et transformées en QG par les soldats, blindés et bulldozers investissent le camp, chacun sa mission de destruction. La ville est en état de siège, un blocus encore plus criminel que celui de Gaza, se met en place dans un silence complice.
Jénine n’est que le terrain d’expérimentation d’un plan diabolique avant sa généralisation. Car il ne fait aucun doute que l’objectif est de préparer les esprits à voir se dérouler un plan de transfert à grande échelle pour nettoyer la terre du « grand Israël » de toute présence Palestinienne de la mer au Jourdan. Smotrich, pas encore ministre, n’avait-il pas averti en laissant aux Palestinien.nes, le moment venu, le choix entre trois options : le départ, la prison ou la mort, y compris les enfants estimait-il utile de rajouter.
Lorsque le sang versé s’appelle Palestine, cela n’émeut que très peu de monde, surtout pas les chancelleries occidentales prêtes à faire courir à l’humanité le risque d’une guerre nucléaire sous prétexte de faire respecter le droit international. Que ne le feraient-elles pas en obligeant Israël à s’y soumettre.
Le peuple Palestinien doit bénéficier de la protection internationale, celle-là même que la communauté internationale a su assurer à d’autres peuples en d’autres circonstances. Le peuple Palestinien a surtout droit de vivre en paix et de recouvrer sa dignité, et non pas soumis à l’arbitraire d’une occupation coloniale et fasciste.
Le Parti de Gauche rappelle que l’ONU doit garantir le respect des droits nationaux du peuple palestinien.
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Appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens :
Halte aux massacres à Jénine
Protection du peuple Palestinien
Sanctions contre Israël
L’armée israélienne a déclenché de nouveau une offensive de grande ampleur, par voie terrestre et aérienne, contre le peuple palestinien à Jénine, en Cisjordanie occupée.
Ces attaques ont fait plusieurs morts, blessés et provoqué, sous la menace, le déplacement de milliers de palestiniens et palestiniennes. Des habitations ont été rasées, l’eau et l’électricité ont été coupées dans toute la ville qui est en état de siège. Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à des rassemblements partout en France en soutien au peuple palestinien.
A Paris, nous nous retrouverons à République samedi 8 juillet à 15h