Pour le respect du principe de la séparation des pouvoirs et le retour à une police républicaine
Quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen vendredi, et l’un d’eux placé en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir tiré au LBD sur un jeune homme de 21 ans avant de le passer à tabac (ce dernier après deux interventions chirurgicales, s’est vu prescrire plus de soixante jours d’incapacité totale de travail), en marge des récentes émeutes.
Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), a souhaité dimanche la libération du policier, estimant que la place d’un policier n’est pas en prison ! Il a reçu le soutien du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Pire encore : Macron dit « entendre l’émotion des policiers » et se contente de rappeler que « nul n’est au-dessus des lois ». Aucun rappel à l’ordre républicain mais par contre des injonctions répétitives à l’ordre répressif agrémenté de menaces envers les parents. Macron préfère l’ordre à la loi.
Ces déclarations font suite à l’absence de réaction de l’autorité politique après la publication inacceptable des syndicats Alliance et UNSA police déclarant la guerre au peuple, « ces nuisibles ».
Ce que nous disions jusqu’ici à savoir la perte de contrôle de ce gouvernement sur la police et sur sa dépendance à la frange la plus droitière, est donc ici conforté. Mais le mal est encore plus profond : que le directeur général de la police nationale s’autorise des propos niant l’autorité de la justice est inadmissible, que le syndicat Unité-SGP Police FO appelle, dans un communiqué « tous les policiers du territoire national à se mettre en 562 dès maintenant » (ce qui signifie que « les policiers sont en service, mais pas sur le terrain ») est intolérable.
La justice doit poursuivre son travail dans la sérénité et en toute indépendance.
Le Parti de Gauche en appelle au respect des institutions républicaines et au rétablissement de l’ordre républicain dans la police et demande la révocation de Frédéric Veaux et de Laurent Nuñez.