Pour Cohn-Bendit, tout ce qui n’est pas européen est mauvais

Cohnbendit

Après les invectives de Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé , les déclarations de Daniel Cohn Bendit dans le journal Le Monde montrent que les dirigeants d’Europe Ecologie ont décidé de prendre Jean-Luc Mélenchon pour tête de turc. Paniqués à l’idée de perdre des postes qu’ils pensaient pourtant avoir bien verrouillé par leur accord avec le PS, ils préfèrent donc s’attaquer au Front de Gauche plutôt qu’à la doite ou à la gauche productiviste.

Entre sa position et la nôtre, il y a indéniablement un fossé : Daniel Cohn Bendit croit que le marché et l’Europe peuvent tout. Pour sa part, le Front de Gauche oppose la volonté politique et le contrôle des outils nécessaires pour la transition énergétique et écologique à la concurrence libre et non faussée, dont Dany se fait le meilleur porte voix à l’échelle de l’Europe. Cette fascination de l’Europe dotée de toutes les qualités l’amène à proférer des idioties assimilant appréciations de politiques gouvernementales et relation aux peuples et rejetant 2 siècles d’histoire républicaine. Allons Dany, comme en 68, laisse la peur du rouge aux bêtes à corne ! 

L’erreur est de rester bloqué sur une Europe mythique qui par sa baguette magique aurait le pouvoir de tout régler. Mais la réalité n’est pas celle là. C’est celle de l’austérité subie par tous le peuples d’Europe. Visiblement DCB n’en a que faire. Voilà qui arrange bien les affaires des libéraux européens qui n’ont qu’un objectif : empêcher que les peuples prennent leurs affaires en main. C’est en réalité cela qui dérange : avec le Front de Gauche, tous ces experts autoproclamés et encensés par les médias n’ont qu’un avenir : les poubelles de l’histoire où Dany le rouge voulait renvoyer le vieux monde en 1968. 

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche