Soutien à Philippe Pichon, lanceur d’alertes pour nos libertés!

Philippe Pichon, comparaîtra le 10 septembre 2013 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « violation du secret professionnel, accès frauduleux à un système informatisé et détournement d’informations à caractère personnel ». Devant la XVIIe chambre, celle des libertés publiques, qui juge les délits de presse et les affaires policières.

Pour avoir dénoncé les illégalités constatées dans le fichier STIC et après avoir utilisé toutes les voies de recours auprès de sa hiérarchie, jusqu’au procureur de la République, il eut le choix entre se taire (position confortable) ou dénoncer ce fait illégal. C’est la deuxième solution qu’il choisit, en tant que citoyen et policier respectueux de la loi républicaine.

Philippe Pichon a toujours eu cette ligne de policier citoyen, marqué par une grande compétence et une intégrité, ce qui lui valut quelques des inimitiés de la part du clan Sarkozy qui n’avait sans doute pas apprécié son côté légaliste lors de son passage par le commissariat de Saint-Tropez entre mai 2001 et février 2002.

La cause qu’il défend n’est pas personnelle, les erreurs du fichier stic (83 % en 2009 selon la CNIL) ont des conséquences dramatiques, pas d’embauche possible, perte d’emploi, etc. Cette cause est citoyenne, car elle concerne le bien commun, l’égalité des droits et la dignité des personnes.

Philippe Pichon pour son action légaliste, son intégrité et son courage aurait dû être pour le moins remercié et félicité par ses supérieurs, car en ne pliant pas devant les oligarchies claniques, il défend la République citoyenne. C’est la raison pour laquelle, il demeure incompréhensible que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui a accepté de réintégrer des policiers suspectés de délits et pas encore jugés pénalement, n’ait pas encore réintégré Philippe Pichon.

Il faut souligner également, que deux plaintes déposées par Philippe Pichon ont donné lieu à deux instructions, l’une pour « harcèlement moral » et « discrimination », l’autre pour faux en écritures par dépositaires de l’autorité publique et violation du secret de l’enquête, il aurait été logique que l’audience du 10 septembre soit reportée.

Le parti de gauche qui prône la VI République renouvelle son soutien entier à Philippe Pichon, demande sa relaxe et sa réintégration immédiate dans la police nationale.