Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle ministre des Jeux Olympiques auxquels a été rattachée l’Éducation Nationale, ministre censée défendre le service public, a inscrit les trois héritiers Oudéa-Castera (âgés de 13 à 18 ans) dans un établissement privé catholique élitiste et réactionnaire parisien, Stanislas, dont l’univers sexiste, homophobe et autoritaire a été attesté.
Un établissement qui bénéficie de la complaisance de Gabriel Attal, lui-même biberonné dans l’entre-soi de l’École privée Alsacienne (choisie également par l’ex ministre de l’éducation Ndiaye pour ses propres enfants…), qui a refusé de dévoiler les conclusions de l’enquête administrative sur « Stan » qui lui ont été remises à l’été 2023.
Après avoir déclaré avec morgue et cynisme, avoir retiré son fils du public à cause d’un « paquet d’heures d’absences non remplacées », la ministre a dû reconnaître qu’il n’y avait passé que six mois en maternelle. Qui plus est nous avons appris depuis que ces propos étaient faux.
Ce procès en dénigrement du service public et la suspicion d’un mensonge, sont le signe du mépris de la classe dominante envers le peuple. Car la ministre de l’Éducation Nationale, fille du directeur de Publicis, nièce et cousine du potentat médiatique Duhamel-Saint-Cricq et son mari, ancienne figure tutélaire de la Société générale (principale banque française impliquée dans les Panama Papers) et actuel patron de Sanofi, incarnent la jonction des intérêts économiques et politiques des classes dominantes françaises.
Les propos de la ministre ne sont pas un dérapage mais un programme de séparatisme grand bourgeois, un programme de violence de classe, à l’encontre de ceux dont Macron dit qu’ils ne « sont rien ». Les héritiers du CAC-40 ne doivent pas avoir à subir la réforme Blanquer du lycée. Ils doivent disposer à proximité de chez eux, dans les beaux quartiers, pour ne pas se mélanger avec les filles et les fils du peuple, de tout ce qu’il faut pour réussir : des classes à effectif réduit, avec des professeurs disponibles et bien entendu excellents dans leur discipline. Pour les autres élèves, tous les autres élèves, peu importe ! Peu importe en particulier s’il manque 100.000 postes dans l’éducation nationale dont 70.000 postes devant classe !
Rappelons que l’enseignement privé engloutit 12 milliards de fonds publics (8 de l’État, 4 des collectivités locales)… tandis que le budget de l’Éducation Nationale représente 55 milliards d’€… ce qui prive l’enseignement public de 20% de son budget.
Rappelons aussi que dans le public s’applique la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostentatoires mais pas dans le privé, classiste et ségrégatif, à 95% catholique, auquel le gouvernement accorde sa grande bienveillance.
Le Parti de Gauche réclame la démission d’Amélie Oudéa-Castera et renouvelle son exigence fondamentale : fonds publics pour la seule école publique.