Plantu : dans le genre salopard, on ne fait pas mieux!
Extrait de la une du « Monde », daté du 1er octobre 2013.
Hier, dans un dessin paru dans « Le Monde », le dessinateur Plantu a fait un bond supplémentaire dans l’abject mépris contre les syndicalistes, notamment en ciblant ceux de la CGT.
Qui est-il donc, cet illustrateur-mysogine (on remarquera que dans son dessin ce sont deux hommes qui menacent pour l’un une petite fille, pour l’autre une jeune femme !), qui ose renvoyer dos à dos extrémisme et syndicalisme tout comme il l’avait précédemment fait en comparant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen?
Aujourd’hui, nous pensons à toutes celles et ceux qui comme nous, se sentent agressé-e-s par cet amalgame, à ceux qui résistent quotidiennement contre les réformes injustes mis en place par les gouvernements successifs. Réformes qui vont à l’encontre de l’intérêt général. Les syndicalistes qui défendent une juste répartition des richesses, qui se battent contre les capitalistes qui ferment à tour de bras des entreprises pourtant viables, qui dénoncent l’ANI (accord qui détruit des acquis obtenus de haute lutte par le CNR), qui luttent contre la réforme des retraites annoncée par le gouvernement Ayrault, etc… Des syndicalistes qui, comme tout militant, se sont engagés pour construire un monde meilleur.
Dans ce dessin, Plantu méprise d’une manière insupportable ceux qui luttent pour le maintien des droits du travail, notamment le droit au repos du dimanche ou le refus du travail de nuit, pour le droit de pouvoir passer du temps en famille, pour le droit de bien vivre. Il dessine aussi un parallèle inacceptable entre intégristes et syndicalistes dénoncés tous deux comme oppresseurs des femmes, caissière le dimanche à Castorama étant semble-t-il le sumum de l’émancipation féminine version Plantu.
Plantu, bénéficiaire du prix « Doha Capitale Culturelle Arabe » (10 000 euros), qu’il a reçu des mains de l’ambassadeur du Qatar, pays promoteur bien connu des droits de la femme, s’était déjà illustré plusieurs fois dans la bassesse la plus abjecte. Aujourd’hui, il dépasse les limites en surfant sur le thème de l’ennemi intérieur. Il fait le sale travail du Front National : les intégristes et les syndicalistes sont mis dans le même sac. Pitoyable pantin au service de la haine.
Le Parti de Gauche dénonce la violence et l’agression de ce dessin et se tient résolument aux côtés des syndicalistes qui se battent pour l’intérêt de tous les salariés.