Élections en Turquie : Une débâcle pour Erdogan, une possible voie démocratique à construire
Les élections municipales du 31 mars constituent une débâcle pour la coalition islamiste et fasciste au pouvoir en Turquie.
Les grandes villes Istanbul, Ankara, Izmir et Antalya sont restées dans leur opposition au pouvoir d’Erdogan avec une victoire du CHP, parti social-démocrate kemaliste.
Comme en 2019, l’apport des voix kurdes s’est encore révélé déterminant dans ces victoires.
La coalition AKP et son allié d’extrême droite MHP ont même perdu la grande ville industrielle de Bursa, l’un de ses fiefs et des villes de l’Anatolie conservatrice ont elles aussi basculé.
La crise économique et l’aspiration au changement démocratique ont bousculé le régime autocratique en place.
Nos camarades du DEM (ex-HDP) ont gagné une centaine de municipalités dans l’est du pays.
Dans un contexte de fraude et de manipulation avec des dizaines de milliers de fonctionnaires et militaires arrivant en camions de l’armée sur les bureaux de vote, le DEM-HDP reste la troisième force politique du pays.
Le Parti de Gauche réaffirme sa solidarité avec son parti ami et allié, le DEM contre la répression et pour construire l’alternative démocratique en Turquie.
Dernière minute !
La justice vient de déclarer inéligible Abdullah Zeydan, maire de Van, deuxième ville du Kurdistan turc, pourtant élu à une écrasante majorité. Des menaces de destitution pèsent sur les autres maires kurdes.