Après l’ANI, l’Inspection du travail made in MEDEF

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Les agents du ministère du travail ont manifesté en nombre hier à Lyon lors de la venue de Michel Sapin, ministre du travail. La manifestation a tourné à l’épreuve de force. Les 300 agents, inspecteurs et contrôleurs du travail, souhaitaient indiquer à tous les acteurs chargés de la mise en musique de la « réforme », les raisons de leur opposition au projet de destruction de l’inspection du travail et des services de l’emploi. En guise de dialogue, CRS et gendarmes ont investit les lieux et ont repoussé les manifestants avec force.

Pour Sapin « dialogue social » veut dire passage en force ! Les solfériniens donneurs de leçon, appliquent les bonnes vielles méthodes de la droite et du patronat : la carotte pour ceux qui obéissent et le bâton pour ceux qui résistent . La division et la volonté de soumission sont les deux faces de la pseudo réforme de M.Sapin.

Le ministre veut détruire le service public chargé de faire appliquer le code du travail en toute indépendance. Conduite sans concertation véritable avec les organisations syndicales majoritaires du ministère, les mesures du plan Sapin devraient s’appliquer début 2014.

L’indépendance de l’inspection est remise en cause par une tutelle administrative forte. Les effectifs diminuent au nom de la contrainte budgétaire. Un corps de contrôle inoffensif, la mise en conccurence des agents et le démantèlement des structures du service public de l’emploi et de l’inspection sont au programme. Les services de Sapin ne font qu’entériner des mesures que la droite n’avaient pas osée engager ! Le patronat en rêvait, le PS s’exécute.

Le Parti de Gauche dénonce les pratiques de ce gouvernement au service du patronat et des financiers. Il apporte son soutien aux agents de l’inspection et aux organisations syndicales en lutte dans l’ensemble du ministère du travail.

Le Parti de Gauche défend un service public de l’inspection du travail indépendant et généraliste au service des salariés et doté de moyens tant matériels que humains. Manifestement, le plan Sapin ne répond pas à cette ambition.