Le Parti de Gauche appelle à rejoindre et soutenir les mobilisations de l’ensemble des syndicats d’enseignant·es, des chef·fes d’établissement et les associations de parents d’élèves et de lycéen·nes partout en France pour dire non à la réforme Attal/Belloubet. Refusons cette réforme du collège injuste et dangereuse !
1- Une régression pédagogique sans commune mesure
Il s’agit de la réforme la plus régressive qu’ait connue l’Éducation Nationale depuis le régime de Vichy. L’inventaire des mesures envisagées est effroyable et particulièrement inquiétant : labellisation des manuels scolaires et fin de la liberté pédagogique des enseignant·es, interdiction de lycée aux collégien·nes n’ayant pas obtenu le Brevet des collèges, création de prépas-lycées voies de garage, réécriture généralisée de programmes, généralisation des évaluations nationales qui deviennent les seules pilotes des politiques d’éducation.
2 – Des groupes de niveau ou le séparatisme de classe dès le collège
Plutôt que de faire le choix de mettre en place des groupes de besoins, fondés sur des difficultés ciblées, coûteux en moyens humains, mais efficaces, la réforme prévoit d’établir des groupes de niveaux, basés sur les résultats des évaluations nationales de 6e, qui auront pour effet de sceller le destin scolaire des enfants à 11 ans. De plus, cette organisation se fera « à moyens constants », c’est à dire avec les moyens déjà amputés par les restrictions budgétaires drastiques.
3 – Le collège au service du tri social
Ce nouveau collège est bien le fruit d’une volonté politique d’organiser le tri social par le tri scolaire, d’ouvrir l’école au marché et à la concurrence, en organisant un service public de l’éducation totalement miséreux, les plus aisé·es faisant alors le choix du privé pour assurer une éducation de qualité à leurs enfants.
Les enseignant·es sont farouchement attaché·es à la liberté pédagogique. Elles et ils savent ce qu’ils ont à faire pour conduire leur programme et mener une pédagogie adaptée et active au service des apprentissages et du bien-être des élèves sans que le gouvernement ne leur dicte comment organiser leur travail.
4 – Mobilisé.es pour l’école de la Promesse Républicaine
Le Parti de Gauche soutient la mobilisation contre cette réforme inique et rappelle ses exigences pour l’Ecole de la République, gratuite, laïque, obligatoire.
Le service public de l’Éducation traverse une crise sans précédent : démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier…
À l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement alors qu’elle doit avoir les moyens d’être l’école de la promesse Républicaine :
- Diminution significative du nombre d’élèves dans toutes les classes
- Recrutement et formation des enseignant·es à la hauteur des enjeux
- Augmentation de tous les salaires et traitements
- Plus aucun financement des écoles privées.
FONDS PUBLICS POUR L’ECOLE PUBLIQUE !