Réaction au vote du conseil départemental 75 du PCF
Le conseil départemental du PCF de Paris s’est prononcé à 67% contre une liste du Front de gauche et pour une liste commune des communistes avec les socialistes dès le premier tour des municipales dans la capitale. Les adhérents décideront de leur choix final le 19 octobre. Le Parti de Gauche regrette ce vote. Réduire le vote parisien a un évènement local est une régression politique. Selon François Hollande Paris aura valeur de test national pour juger de la politique du gouvernement. Toute l’Europe de l’autre gauche va regarder la ville dont est sénateur le président du PGE, Pierre Laurent. Au total, le choix des communistes parisiens implique donc tout le Front de Gauche, en France et devant l’Europe. Il est évident que le PS compte sur cette manœuvre politique pour parvenir enfin à diviser le Front de Gauche et affaiblir sa lisibilité nationale en le faisant disparaitre à Paris. Dans une période où le Front de Gauche est, à bien des égards, le seul espoir à gauche et donc pour notre peuple, c’est une grave responsabilité qui est prise sans aucun débat entre les forces qui composent notre rassemblement. A l’heure où les Solfériniens adoptent des lois de plus en plus à droite comment justifier que ce soit le moment de se rallier à eux dans la capitale ? Au moment où les parlementaires communistes votent à juste titre contre la loi du Grand Paris comment prétendre forger un « projet commun » avec ceux qui ont voté pour cette nouvelle organisation inacceptable ? Pourquoi donner la préférence aux socialistes plutôt qu’aux camarades des combats communs ? Pourquoi faire disparaitre l’outil forgé ensemble depuis tant d’années à présent ?
Rendre le Front de gauche invisible à Paris est une volte-face incompréhensible. En toute fraternité, forgée par les combats partagés depuis 2008, nous disons à nos camarades communistes qui voteront le 19 octobre sur leur choix final d’alliance, que nous attendons beaucoup d’eux. L’avenir commun dépend tellement d’eux ! La signification de leur vote ne se limitera pas au niveau local. Les femmes et les hommes du parti de Gauche ne sont pas des partenaires qu’on prend ou qu’on rejette au gré de besoins tactiques. Solennellement nous prévenons : l’avenir du Front de gauche est en cause.
La reconnaissance de l’influence du Front de gauche n’est pas négociable avec les socialistes. Elle doit être établie par le peuple lui-même avec ses bulletins de vote.