Domination par la brutalité, la guerre et le non-respect du droit international
Les impérialismes s’entrechoquent à des échelles différentes, complexifiant l’analyse géopolitique. La globalisation entraîne une diversification des modes de prédation sur les populations et les écosystèmes. En Europe et aux États-Unis, on constate une radicalisation accélérée de la vie politique : la montée de l’extrême droite, l’extrémisme de Trump, l’effondrement des blocs bourgeois centristes. Son origine est l’aggravation rapide de la crise du capitalisme d’après-guerre, marquée notamment par une fuite en avant financière et une volonté de garantir les profits par des moyens rapides et brutaux. Elle conduit à des politiques violentes socialement, prédatrices pour les écosystèmes et avec des gouvernements de plus en plus antidémocratiques, remettant en cause les libertés individuelles, les droits des femmes et des minorités. Les intérêts du Capital permettent ainsi la convergence entre les néolibéraux et l’extrême droite sur une exacerbation de toutes les formes de domination, sur fond d’accroissement vertigineux des inégalités, de climato-négationnisme et d’extractivisme forcené.
Le capitalisme d’État chinois, allié à sa bourgeoisie, poursuit sa politique d’emprise numérique et politique sur la sphère de production et les citoyen·nes. Son économie est à la frontière technologique dans de nombreux domaines et domine les futurs secteurs économiques mondiaux, en particulier l’automobile et les énergies renouvelables.
En Inde, malgré une déconvenue aux dernières élections, le nationalisme du BJP continue de tendre les rapports avec les minorités et d’accroître la mainmise de l’oligarchie sur l’économie. Sa politique de multi-alignement au niveau diplomatique brouille d’autant la géopolitique mondiale.