IVG en Espagne : le gouvernement réactionnaire s’en prend aux femmes

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Le droit fondamental des femmes à « disposer de leur corps », c’est à dire à pratiquer une interruption volontaire de grossesse si elle le décide, conquis en 1985, dix ans après la mort de Franco, est remis en cause par le gouvernement du Parti Populaire au pouvoir en Espagne.

Dans la droite ligne du rejet le 10 décembre au parlement européen de Strasbourg, d’une résolution demandant que l’accès à la contraception et à l’avortement soit reconnu en Europe comme des « éléments essentiels de la dignité humaine », le projet de loi qui vient d’être approuvé par le gouvernement de Rajoy constitue une attaque rétrograde sans précédent pour le droit des femmes en Espagne.

La période du droit à l’IVG sans condition jusqu’à 12 semaines de grossesse soit 14 semaines d’aménorrhée est supprimée. Dorénavant l’avortement ne sera possible qu’en cas de viol et à condition que la femme ait porté plainte, de grave danger pour la santé de la mère ou de malformation foetale attestée par deux médecins. Les mineurs de 16 à 17 ans ne pourront plus avorter sans autorisation parentale.

  Le Parti de Gauche s’associe aux femmes et aux hommes qui luttent en Espagne et manifestent dans la rue pour conserver le droit de choisir. Il dénonce la réaction austéritaire et conservatrice que subit le continent sous la forme de telles attaques rétrogrades dignes d’un autre âge, sous l’influence des partis conservateurs et des lobbies religieux.