L’agence de notation de l’éducation a parlé : la France est dégradée

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Les infâmes qui évaluent tout pour mieux dépecer font aujourd’hui et comme tous les trois ans assaut sur l’éducation. Pour l’agence de notation internationale à la solde des libéraux, c’est désormais sur son éducation que la France doit être dégradée.

Les déclinistes, les ministres d’hier-Chatel- et d’aujourd’hui -Peillon- s’en donnent main dans la main à coeur joie. Pour se soumettre à PISA, Fillon et Chatel avaient plongé l’école française dans la voie préconisée par l’Union Européenne : le socle commun et la compétence comme valeurs phare au détriment des qualifications et des savoirs. Peillon leur a emboité le pas. Lui aussi s’appuie sur le pseudo rapport PISA pour approfondir « la refondation de l’école », autrement dit pour accentuer le saccage de l’école républicaine.

Ce que PISA évalue, ce sont les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. Toutes les autres matières disparaissent. Les enseignants condamnent à juste titre l’unique et absurde prisme choisi reposant sur l’utilitarisme. L’école dans sa dimension émancipatrice, d’acquisitions des savoirs et de qualification, est ainsi gommée.
En bref, l’école républicaine est reniée.

Les inégalités à l’école se sont accentuées. Cela ne peut être une surprise que pour ceux qui nient les inégalités grandissantes dans la société. PISA est l’outil de ceux qui naturalisent le désordre social.

La France doit retrouver sa souveraineté en matière d’éducation, évaluer l’école avec ses propres critères républicains, sans se soumettre aux injonctions globalisantes guidées par la vision libérale de l’école. Cette notation ne vaut rien. Ce n’est qu’un PIS-Aller des détricoteurs de tous poils. Pour le Parti de Gauche, c’est l’Ecole du peuple qu’il faut viser.