Par la lutte et la solidarité, les cinq de Roanne imposent leur loi d’amnistie

Le procès en appel des cinq syndicalistes de Roanne vient de se terminer par leur relaxe.

Il s’agit d’une grande victoire pour ces cinq militants de la CGT ainsi que pour leurs camarades qui, depuis des années, se sont mobilisés sans compter.

Le Parti de Gauche, qui a toujours apporté son soutien aux « 5 de Roanne », se réjouit de cette décision de justice.

Rappelons que ces militants s’étaient vus trainer en devant les juges pour avoir simplement graphité un mur de la sous-préfecture de Roanne lors des manifestations de 2010 contre la réforme sur les retraites de François Fillon.

Ils avaient comparu en outre pour avoir refusé le prélèvement ADN, justifiant ainsi qu’ils ne voulaient pas figurer sur le fichier FNAEG, habituellement réservé aux criminels.

La logique aurait du les voir amnistier par le gouvernement dans le cadre de la loi d’amnistie sociale que les syndicats et plusieurs forces politiques, dont le Front de gauche, exigeaient. On sait qu’il n’en a rien été, puisque votée par le Sénat le 27 février 2012, elle a été rejetée lors de son passage à l’assemblée nationale.

C’est donc par la mobilisation et la solidarité que les 5 de Roanne ont réussi à imposer leur loi d’amnistie. C’est une leçon pour tous ceux qui pourraient désespérer de faire reculer le gouvernement sur ses lois anti-sociales. C’est une éclaircie avant la forfaiture que s’apprêtent très certainement à commettre demain les parlementaires de la majorité gouvernementale en adoptant définitivement une réforme des retraites pire que celle mise en place par Sarkozy et Fillon et contre laquelle, ironie du sort, s’étaient mobilisés les 5 de Roanne et des millions de salariés.

Il nous revient de ne pas oublier la leçon des 5 de Roanne dès janvier en se mobilisant massivement contre la hausse de la TVA, prochain forfait annoncé du gouvernement.