La Parti de Gauche se désole du contenu de l’accord sur l’Union bancaire finalement adopté par les 28 ministres des finances de l’Union Européenne.
Cet accord se traduira par un semblant de mutualisation des dettes publiques, portée par un Mecanisme Européen de Stabilité » (MES) technocratique et dotée d’un montant ridicule de 60 milliards d’euros d’ici 2025 pour l’ensemble de l’Union. En 2012, les stress tests européens estimaient pourtant à 60 milliards d’euros les besoins de financement des seules banques espagnoles.
En pratique, le Trésor public de chaque pays demeurera l’ultime recours en cas de faillite bancaire. Dans le cas français, cela se fera suivant les principes de résolution inscrits dans la « loi bancaire » Moscovici. Il sera donc possible de faire payer aux petits épargnants les fautes des fonds spéculatifs. Les principaux apporteurs de capitaux « seniors », en particulier les actionnaires, seront préservés. La « solidarité » européenne ne se manifestera en période critique que sous la forme d’un emprunt auprès du MES, lequel viendra alourdir la dette et la dépendance du pays concerné vis à vis de quelques technocrates non élus.
Le Parti de Gauche affirme que la solidarité européenne immédiate doit passer par le soutien direct de la BCE aux Etats membres de l’Union, la restructuration des dettes publiques et un plan de nationalisation des principales banques de dépôt européennes.