Pinar Selek ou l’acharnement politico-judiciaire sans fin
Depuis quinze ans, Pinar Selek, militante féministe et des Droits de l’Homme, est poursuivie par la justice de son pays, la Turquie. Elle a été accusée d’avoir déposé une bombe le 9 juillet 1998 dans le marché aux épices d’Istanbul. Depuis le début, des rapports d’experts certifient qu’il ne s’agissait pas d’une bombe, mais de l’explosion accidentelle d’une bouteille de gaz qui avait provoqué la mort de sept personnes ce jour-là. Cette accusation, sans fondement, cherche à nuire au travail de cette sociologue féministe, antimilitariste et internationaliste, engagée au côté des minorités. Car c’est bel et bien suite à son travail de recherche sur les militants Kurdes du PKK qu’elle a été arrêtée le 11 juillet 1998 par la police d’Istanbul. En quinze ans, Pinar Selek a été jugée quatre fois, acquittée trois fois, lors du dernier procès, elle fut condamnée à la prison à perpétuité par la cour suprême de Turquie, elle a obtenu de la France le statut de réfugiée politique.
L’acharnement judico-politique n’a pas cessé pour autant.
Hier, lundi 30 décembre 2013, le ministère turc de la Justice a demandé une procédure d’extradition de la sociologue, qui survient après la publication cet été par un tribunal d’Istanbul d’une demande auprès d’Interpol d’un mandat d’arrêt international.
Pinar Selek est ce visage, ce symbole d’une jeunesse qui révolutionne les cadres de la société turque. L’acharnement dont elle est victime, est un acharnement politique de la part d’un gouvernement qui refuse le changement et la critique. Ici, le système judiciaire sert de bouclier à l’état pour se protéger de toute forme de liberté d’expression.
Pinar Selek est ce symbole de lutte contre toutes les formes de dominations.
Le Parti de Gauche, exprime son soutien entier et total envers Pinar Selek.