Soudan : un pays vendu à la découpe aux impérialismes
La situation au Sud Soudan, première découpe du Soudan suite au référendum du 15 janvier 2011, est catastrophique : un Etat inexistant où 80% des besoins sanitaires sont couverts par des ONG, une économie dépendante des intérêts pétroliers chinois qui prospèrent dans une totale absence de transparence, des héritiers de John Garang qui s’entredéchirent pour des raisons de conflit de pouvoir sur fond de rente pétrolière, une guerre civile qui a déjà causé le déplacement de plus de 200000 personnes et ravive les rivalités ethniques entre les Dinka d’un côté et les Nuers et Shilluks de l’autre.
La République du Soudan est dirigée par Omar el-Béchir trois fois condamné par les tribunaux internationaux et pourtant toujours en place tant il est vrai qu’un dirigeant recherché est plus facilement manipulable par l’impérialisme américain. Comme il a laissé ses miliciens Jenjawids ravager la province du Darfour, il réprime férocement les manifestations répétées de son peuple qui proteste contre la vie chère et le manque de liberté. Il envoie des milices armées piller, violer et tuer en Centrafrique au sein de la Seleka. Il nargue les institutions internationales et la CPI en particulier, mais il voyage comme il veut dans les pays voisins le Tchad et Djibouti en particulier, deux pays aux mains de dictateurs protégés par le gouvernement français.
Le Parti de gauche soutient les forces progressistes soudanaises dans leur refus de tout découpage supplémentaire du Soudan en particulier du Darfour et dans leur volonté de reconstituer une intégration économique avec le Sud Soudan.
Le Parti de gauche soutient le peuple soudanais tout entier dans sa lutte contre la dictature et demande la mise en place dans les meilleurs délais d’un dialogue inclusif entre pays et entre communautés afin de ramener la paix et de créer les conditions d’un vivre ensemble basé sur les pratiques traditionnelles d’échanges par delà les frontières.