Le pacte truqué de Hollande
Ce matin, François Hollande a rappelé le contenu de son pacte de responsabilité et annoncé les « contreparties ».
Conclusion : il y a d’un côté des actes et de l’autre du bla-bla.
Du côté des actes, 30 milliards de cadeaux aux actionnaires qui s’ajoutent aux 30 milliards d’exonérations existantes. On connaît les résultats de cette politique : d’une part la part des profits dans la richesse nationale a augmenté de 10 points et les dividendes ont été multipliés par 7 en 20 ans, de l’autre pas un emploi n’a été ainsi créé et au contraire des dizaines de milliers de salariés ont été jetés à la rue.
Du côté du bla-bla, François Hollande propose des « indications générales mais pas de critères ». Il obéit ainsi à Gattaz qui avait exigé qu’il n’y ait pas d’engagements écrits. Hollande se contente donc d’objectifs généraux et vagues qui devront être précisés par une grande conférence entre partenaires sociaux au printemps. On a vu ce que cela donnait avec l’ANI et les retraites : à chaque fois le MEDEF y joue à domicile. Par la suite, pas de loi à espérer : tout se réglera par accord de branche. On sait que dans le cadre de pensée bien peu républicain de Hollande, le contrat est supérieur à la loi. Il le confirme aujourd’hui. Dans le rapport de force actuel sur fond de chômage galopant, c’est une fois de plus donner la main au patronat. Enfin il rappelle sa volonté d’un alignement accru sur l’Allemagne en soulignant la nécessaire harmonisation des prélèvements « avec nos plus grands voisins à l’horizon 2020 ». C’est l’assurance d’une convergence sociale et fiscale par le bas.
Avec ce pacte truqué, François Hollande compte mettre la dernière main à sa politique de l’offre. Face à cette politique de droite, le Parti de Gauche appelle à construire une opposition de gauche. Le Président-roi, grand seigneur, ayant consenti à consulter le Parlement nous appelons solennellement les parlementaires de la majorité gouvernementale à voter contre.