Grèce : l’insurrection civique a commencé en Europe
Le peuple grec vient de mettre en minorité les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne. Et il a clairement choisi la gauche pour affronter la finance et l’austérité.
Cette résistance populaire s’est exprimée massivement grâce aux votes pour les partis de l’autre gauche grecque, qui dépassent les 30 %. Je salue tout particulièrement le résultat de la coalition Syriza, partenaire du Front de Gauche français depuis plusieurs années. En devenant la première force politique de gauche, elle remet à l’ordre du jour en Europe l’invention de la gauche d’après la social-démocratie et le libéralisme.
Je m’insurge contre le mensonge qui consiste à mettre cette percée de la gauche sur le même plan que le score minable des néo-nazis (6,9 %). Cette fascination morbide et nauséabonde pour l’extrême droite fait écho en France à la place médiatique honteusement disproportionnée qui a été donnée à Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle française.
Jean-Luc Mélenchon