VIH/SIDA – Incohérence du… Gouvernement !
Menaces sur la lutte contre le VIH/sida et la prévention en santé :
l’incohérence du gouvernement
Face à la situation périlleuse de plusieurs associations et programmes de lutte contre le VIH/sida et dans le contexte de la Stratégie nationale de santé, le Parti de Gauche dénonce l’incohérence du Gouvernement en matière de prévention en santé.
Deux associations emblématiques de la lutte contre le VIH/sida, AIDES et Act Up-Paris, sont aujourd’hui en grande difficulté, situation en partie liée à des enjeux de financement. L’une fait face à un plan social menaçant 10 % de ses salariés, l’autre a dû mettre ses salariés au chômage partiel pour faire face à l’absence de trésorerie. Au-delà de ces symboles, les financements alloués aux actions de lutte contre le VIH/sida menées par les associations sont en nette baisse depuis dix ans, sans que l’arrivée au pouvoir de l’actuelle majorité PS ait changé les choses.
Ainsi, plusieurs programmes innovants et efficaces en direction des publics prioritaires (notamment les gays/HSH[1]) ont été contraints de fermer ou de réduire leur activité, faute de financements suffisants[2]. A l’inverse, le Parti de gauche affirme, comme l’ensemble des parties prenantes, la nécessité de les développer pour faire face à l’urgence de la situation. Il en va de même du dispositif généraliste qu’est Sida Info Service, dont le pôle bordelais fermera prochainement. Pire encore : l’INPES (Institut national de la prévention et de l’éduction à la santé) pourrait ne pas reconduire en 2014 son appel à projets spécifique au VIH/sida… c’est toute la prévention contre le virus du sida qui serait fragilisée !
La politique sanitaire du Parti socialiste est inconséquente. Alors que l’on dispose de stratégies et d’outils efficaces destinées aux gays/HSH ou encore aux étrangers/migrants originaires d’Afrique subsaharienne, le gouvernement actuel poursuit la politique de la droite. Partout en France, les actions de proximité menées par les associations sont menacées. Dans le domaine des subventions, la mise en concurrence est devenue la norme au niveau régional, entre associations d’une même pathologie ou de pathologies différentes.
La politique sanitaire du Parti socialiste est incohérente. Jean-Marc Ayrault et Marisol Touraine ont mis en avant la prévention dans le cadre de la préparation de la future loi de santé publique. Pourtant, comme l’ont dénoncé la Société française de santé publique[3] (SFSP) ou le Collectif interassociatif sur la santé[4] (CISS), les sommes consacrées à ce domaine diminueront de 14 % en 2014. L’ensemble de la politique de prévention en santé pâtit des choix budgétaires et du tout-concurrence du Gouvernement. Le Parti de gauche récuse l’une et l’autre.
Le Parti de Gauche, avec le Front de Gauche, a porté et continuera à porter la promotion de la santé. C’est cette politique d’ensemble que nous proposons : gestion des risques environnementaux liés à la santé, réhabilitation des logements ou encore actions en milieu scolaire ou au travail. Le Parti de gauche ne pourra soutenir les discours gouvernementaux que lorsqu’ils seront accompagnés d’actes concrets, de financements publics et d’efficacité.
Il ne peut y avoir de bonne politique de santé si l’on applique l’austérité.
Investir dans la santé, c’est bon pour les personnes, utile à la collectivité, nécessaire à l’économie. C’est faire le pari de l’avenir. C’est le choix du Parti de gauche.