Soutien aux espagnoles : L’austérité et les réacs nuisent gravement à l’IVG
Le projet de loi du premier ministre espagnol, validé par son gouvernement et vraisemblablement présenté à l’assemblée en juillet représente un considérable retour en arrière en matière de droit à l’avortement. Cette nouvelle loi reviendrait de fait à interdire l’interruption volontaire de grossesse exceptée en cas de viol.
Par ailleurs, Rajoy, non content que son projet aboutisse en Espagne, souhaite faire de son pays le fer de lance d’une croisade européenne contre le droit à l’avortement. A l’heure où les réactionnaires et les politiques d’austérité mettent en danger ce droit partout en Europe , où en Suisse un reférendum aura lieu le 09 février pour dérembourser l’avortement, où en Italie 80% des médecins profitent de la clause de conscience pour ne pas pratiquer l’IVG, le Parti de Gauche appelle à une mobilisation massive au côté des associations féministes.
Comment faut-il redire que restreindre le droit à l’avortement ne réduit pas le nombre d’avortements mais seulement les avortements sûrs ! Alors que les anti-choix font semblant de s’émouvoir de la vie, savent-ils que leurs idées rétrogrades provoquent la mort d’une femme toutes les neuf minutes dans le monde ? Les femmes ont toujours eu et auront toujours recours à l’avortement tout simplement parce qu’il s’agit de leur droit à maîtriser leur corps et donc leur vie.
La France de son côté, a fait un pas en avant en retirant la notion de détresse concernant l’avortement dans la loi sur l’égalité. Toutefois, cela ne saurait masquer les attaques sans précédent dont est victime notre système de santé. Les politiques de restrictions budgétaires appliquées à l’hôpital public, autant par la droite que par le gouvernement actuel, ont conduit à la fermeture de plus d’une centaine de centres IVG ces dernières années. Les délais d’attente dans certaines régions sont encore trop longs obligeant encore toujours plus de femmes à partir à l’étranger.
Le Parti de Gauche revendique donc un droit à l’avortement assuré comme un droit fondamental des droits humains et assuré à ce titre par l’Union Européenne. Nous revendiquons également des politiques publiques en accord avec ce droit et la possibilité matérielle d’y avoir recours.
C’est pour porter ces revendications et montrer notre solidarité aux femmes espagnoles que le Parti de Gauche sera dans la rue en ce 1er Février dans l’ensemble des villes de France où s’organisent des rassemblements.
A Paris, Danielle Simonnet, candidate du Front de gauche aux élections municipales,de même que les tetes de liste des arrondissements seront présents, ainsi que Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche et ex-députée.